De rondins en rondins, malgré le froid.

December 9th, 2014, 5am

Lundi 08 décembre 2014
On essaie de sauter de rondin en rondin sans trop se mouiller. Mais les températures baissent.
Malgré le soleil.
Comme si on avait été la même personne et que soudain on avait été tranchés en deux parties distinctes et que la communication ne passait plus.
J’ai écrit encore quelques lignes qu’il me dépose, les yeux humides, pour que je les raye.
pour que le trait les détruise.
Je les ai écrites sur le papier. Jamais personne ne les verra.
Il me les dépose mais il ne le sait pas. Je les note et les raye pour qu’il aille mieux.
Je fais des pentagrames démontés, applatis.
Je lui ai écrit des choses dont je me souvenais de lui et moi.
Je me suis mis a pleurer juste avant la vie grise.
J’écris pour Sauvegarder. Pour les Garder et nous Sauver.

Tu te souviens la fondation Maeght?
Tu te souviens le gong à Kyoto ?
Tu te souviens la vue du Fuji san depuis le onsen ?
Tu te souviens la brosse à dents ?
Tu te souviens les crottes de pigeons sur l’alpaga de la petite voiture ?
Tu te souviens le château à Blaye?
Tu te souviens les sièges rotatifs du shinkansen ?
Tu te souviens de TA tour de Tokyo?
Tu te souviens de l’araignée qui passait quand on regardait les photos, couchés sur le tapis ?
Tu te souviens des feux de cheminée ?
Tu te souviens des bouteilles de vin ?
Reste encore un peu s’il te plait.

Fragments :
La lune me permet d’y voir dans la nuit.
“la finance est un tic nerveux”.
Jardinier accroupi dans treillis vert. la musique (visuelle) de ses spheres.

Rêves :
Rêvé que je visitais New York. En bus a touriste et je passais à coté du WTC refait (qui ressemblait à la cocoon tower de Tokyo) et je me mettais en colère parce que ça prouvait que la première fois ça pouvait être faux. Et plus je développais ma théorie auprès des gens du bus plus je sentais leurs regards menaçant, plus je percevait un “laissez nous nos histoires” monter.

Rêvé que j’étais un vieux noir (genre Manu Di Bango) et que je marchais sur les revers de mes pantalons gris et que l’humidité de la rue les faisait foncer. Je disais a la jeune femme blonde avec qui je marchais qu’en roulant les revers ça irait.


gyōjishukke said thanks.

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Nisan Gogo

Hobonichi (un peu chaque jour. abréviation). Chronologiquement : http://hobonichinotes.blogspot.com

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