J’aime la facon dont les pieds se posent par terre, poussés par les genoux, par le poids du bassin, le poids du corps. Une signature unique, comme la forme d’une oreille ou la facon dont quelqu’un éternue.
Puis nous sommes partis dans la campagne champenoise, les collines rousses peignées de vignes, Saint Urbain qui domine le mamelon. Grande tablée pour dejeuner. Et ça y est ! Ça papote avec les voisins de table belges! Namur!
Mon voisin de droite est sculpteur de pierre à la retraite : “Plus je bois, mieux je conduis”. “Ça fait cinq ans qu’elle est dans la cabane de jardin, elle a pas démarré une seule fois.” Métaphore? “Où qu’on pousse?” (Tu appuies ou?). “L’année dernière je lui ai foutu une tamponne ! Sa femme faisait pouce en l’air”. “Mets les matelas à terre, on fait un feu”. “Ce n’est pas pour en ravoir mais ce n’est pas mauvais.” Dicton wallon. “Quand on rit, la grimace est plus belle”. “Choque un peu avec moi!” (Trinquons!). “Nous autres on vit jeunes”.
PS : Il est sculpteur de pierre à la retraite. Il parle de greffons, de tour du 15eme siècle qu’il a restauré. D’une pièce Louis XVI qu’il a trouvé pendant une de ces restaurations (et qu’il à gardé). Il me donne envie de faire ce metier où les choses réalisées durent. C’était le pourquoi de ce billet. J’en ai pris conscience en lisant Les Carnets De La Grange