“Extend this moment” : ils en ont de bonnes. C’était un si petit moment, un café, dans une rue en pente, dans une ville où je ne resterai presque pas… Mais les moments peuvent s’étendre de mille manières, dans mille directions. On peut penser à d’autres cafés bus sur d’autres terrasses, d’autres étés, dans d’autres villes. À celui pris à Cahors, avant de faire le marché, l’an dernier, quand nous attendions votre arrivée dans la grande maison au bord du Lot. À cet autre sur cette place de Lisbonne, tu écrivais dans ton petit carnet, je séchais sur mes cartes postales. Au café que l’on s’accorde, rapide, lorsque, levé le premier, on se décide à aller acheter des croissants pour tous ceux qui dorment encore. À celui avalé trop chaud, il y a pas mal d’années, à Bordeaux, et je regardais tes mains.