Flâner dans les ruelles de Montmartre, un certain 7 juin 2014. S’attarder sur les nombreuses toiles des artistes parisiens. Faire une halte sur la terrasse d’un café et prendre le temps de discuter avec un Montmartrois. - “Un baiser fruité comme le monsieur, svp”. Il a 85 ans. Il a prit l’habitude, depuis sa retraite, de prendre son café à 10h30 pile, sur la terrasse du plus vieux café de la Butte Montmartre, dans la Rue des Abbesses, La Mascotte, avant de faire ses courses chez le primeur du coin. Son quotidien, c’est 3 heures de marche par jour, beaucoup de vélo et du ski en Haute-Savoie en hiver, pour “entretenir tout ça”. Il se rend rarement dans le Paris tumultueux du centre-ville. Trop de touristes, trop de bruit, trop de tout. “Mais que serait Paris sans les touristes”, confie t-il, las. Son quartier, il ne le reconnait plus. Trop maniéré, manque d’authenticité. - “Désaltérant, mais pas donné tout de même ce verre”. Flâner à nouveau dans les ruelles de Montmartre, se prendre à rêver au Paris de la Belle Epoque, aux folles nuits du Chat Noir, des Folies-Bergères, du Lapin-Agile et regretter de ne pas être né à cet instant là.