Fils d’immigrés d’Europe de l’Est, l’écrivain belge Alain Berenboom a décidé cette fois d’écrire son histoire, ou plutôt celle de ses parents, débarqués dans ce drôle de pays dans les années 1930. Son livre, Monsieur Optimiste, est l’occasion de revenir sur le multiculturalisme à la belge.
Vous avez été trois fois finaliste du Prix Victor Rossel, l’équivalent belge du Goncourt en France, et c’est grâce à votre roman Monsieur Optimiste que vous l’avez enfin eu. Qu’est ce que celui-ci a de plus que les autres ?
Bien que Monsieur Optimiste raconte la vie de vos parents, vous n’aviez pas beaucoup de matière première au départ…
La « belgicisation » était-elle un passage obligé pour les immigrés de l’époque ?
Ce roman parle de l’immigration juive des années 1930. Le précédent, La recette du pigeon à l’italienne, traitait l’immigration italienne des années 1940 et 1950. Dans les années 1970, vous étiez secrétaire général de la Ligue des Droits de l’Homme belge et vous êtes ainsi occupé d’immigration marocaine et turque. Aujourd’hui vous êtes chroniqueur dans le quotidien belge Le soir et êtes amené à commenter le sort des Afghans ou des Roms en Belgique et particulièrement à Bruxelles. Quel regard portez-vous sur l’immigration d’aujourd’hui face à celle d’hier ? Pensez-vous que les attitudes envers les immigrés se sont améliorées ?
Un de vos précédents romans, Le goût amer de l’Amérique, met en scène un personnage passionné de cinéma américain. Dans le film de Felix Van Groeningen, Alabama Monroe, le personnage de Didier est passionné, lui, de musique américaine, et plus particulièrement de bluegrass. Est-ce une coïncidence ou diriez-vous que ces deux exemples sont le reflet du fait qu’en Belgique s’exerce une sorte de fascination pour la culture américaine ?
Retour en Belgique. Quand on parle de culture, on ne peut pas passer à côté de Tintin, vous êtes d’ailleurs avocat de la veuve d’Hergé. Mais récemment les affaires judiciaires se sont enchaînées au sujet du jeune reporter… En France on a eu le cas du Petit XXIème, ce blog qui a été contraint de retirer les vignettes de Tintin détournées pour commenter l’actualité avec humour… Pourquoi le mettre ainsi sous cloche alors que les héros de Marvel par exemple vivent aujourd’hui leur propre vie sur Internet ?
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