Mercredi 03 decembre 2014
“Don’t be afraid, I think that is called life”
“Anything can happen to you, lol”
“You cannot go back” mais prononcé à la française.
Maintenant jouant dans ma tête “Condition of the hart” de Prince que vous ne connaissez pas.
Je marche.
Je regarde la luminosité ambiante.
Je m’imagine le matin.
Ça marche.
Tant de poutres en biais. Saint Denis, zone sismique ?
La chaise a disparu. Mais il y a plus de feuilles.
Le rêve se situe dans une immense scierie réhabilitée. Verrières zénithales, poutres en métal rouillées grand volumes. Un mélange entre le 104 et l’entrepôt MacDonalds.
La neige n’est pas venue.
C’était comment cette chanson de Biolay, quand ils se parlent par Post-it ? Brant Rhapsody me dit la Mésange.
J’arrive à la fin du “meilleur des mondes”.
1934.
Visionnaire.
Ne pas s’étonner du fonctionnement actuel de la société.
Il est faux de dire que 1984 a inspiré certaines situations totalitaires.
Le modèle est plutot “Le Meilleur des mondes”.
Tout y est : les castes voulues et expliquées, les médias comme outil de castration et de conditionnement social, la drogue légale, la science comme nouvelle divinité. Mais divinité jugulée aux progrès régulés dans le but de maintenir la stabilité de la societé.
Jugulée pour ne surtout pas fournir de solutions qui pourraient ”aider” les gens.
Mais dans le roman, à la fin, les héros qui sont en rebellion sont envoyés en exil dans des iles désertes. Bernard, le héros, prend cela pour l’ultime punition et s’évanouit. Mustapha, le directeur planetaire, explique qu’au contraire, c’est une chance pour les gens qui ont conscience de leur individualité de se retrouver entre eux, de pouvoir vivre leur vie d’individu et cela permet de laisser la Société continuer à fonctionner de façon huilée, sans déregler les differentes strates.
Où est mon ile?
Il est venu me chercher et m’à demandé si je voulais aller au bois.
Je ne voulais bas aller au bois. Je voulais qu’il me prenne dans ses bras. Mais j’ai dit oui, si tu veux.
On s’est retrouvés au bois. Il y avait deux voitures garées tout phares éteints. Comme des carcasses d’animaux dont plus personne ne se souvient. Des crânes de dinosaures en métal.
On a fermé la voiture et les lumières. On s’est retrouvé dans le noir. Les autres voitures qui prenaient le virage plus loin plus haut derriere nous faisaient clignoter des taches en bois sur les carapaces des troncs des platanes. Taches de feuilles ou de papillons qui s’envolaient derriere nous.
Je pensais qu’on allait s’enfoncer les pieds dans la boue jusqu’a la cheville mais le sol était dur de facon presque décevante.
Puis j’ai senti la peur primaire me titiller la moelle epiniere, juste sous la naissance des cheveux. Juste au dessus du col de la chemise.
La peur primaire du noir. La peur primaire de quand tu es petit et que tu es sur qu’il y a quelque chose sous le lit, tout au fond.
Ca ne m’a duré que deux secondes, le temps d’inspirer et de souffler (“ça caille dis donc”) mais j’ai vu plein d’images, moi petit, moi dans le sous sol tapissé de toiles d’araignées, moi qu’on envoyait jouer dehors alors que la seule chose que je voulais c’était rester avec eux.
On a laissé nos yeux prendre le temps de s’ouvrir en marchant la tête vers le bas.
Un ours s’est pointé au fond dans l’ovale de l’entrée de la foret, arcane monde de feuilles mortes.
J’ai uriné surement sur des petits cadavres de petits animaux, sur des limaces éventrées, en chuchotant à peine et en écoutant le bruit des gouttes se confondre avec le bruit d’autres gouttes.
Puis on a remonté les fermetures à glissieres vers les portieres et on a refranchi l’arcane.
Et, plus tard, il m’a pris dans ses bras et j’ai enfin pu pleurer.
Neige.
Photo du dessin de la photo du jour
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Mydriase.
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Journal d'invisibilité
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