La vie réelle s’étire en longs après-midis passés à ne rien faire. Je vais de motel en motel, l’ennui est mon royaume et l’avenir a comme un air mutant. À minuit, à l’heure où dansent les morts avec des filles nues dans la boue, je sers aux hommes-chiens leurs repas de sang frais. Ma tristesse se dissipe dans la nuit, mais elle m’entraine si loin que je ne suis pas sûr de retrouver ma route. Je vois bien la lumière en haut de la tour du guet, mais c’est celle de l’écran vide d’un poste de télé. La folie imprévue, une maladie étrange, a congédié mon âme ; elle me conduit dans un fracas d’enfer et m’abandonne au carrefour d’un chemin et moi je fais un vœu au corbeau qui s’en vient creuser ma tête bleue, couchée sur le côté, cheveux au vent, sur le bord du sentier.
Il y a 45 ans, le 3 juillet 1971, James Douglas Morrison mourrait à Paris. Il est enterré au cimetière du Père Lachaise. La photo a été prise en novembre 2014.
L’auteur n’est plus disponible, il se cherche une nouvelle forme
L’époque est triste, qui n’a plus à donner que le baiser du vide, la rumeur du néant.
Tout est prêt
Exit Route
The motionless trip
The midnight rambler
The day I saw Paul McCartney
A light in the dark
Roadside