Hier en se promenant dans la forêt on a parlé du séisme et de comment on l’a ressenti.
J’ai glissé un peu de ce que j’avais écrit dans la conversation et il était d’accord avec moi.
Je retranscris mes notes (On va arrêter de parler de tweets. Et quand bien même, c’est ce par quoi je note) et je retombe sur un rêve que j’avais fait le mercredi 21 mai 2014 :
Rêvé que je faisais une expo sur mon voyage au japon. Puis il y avait des gargotes comme à kabukicho et je voyais ma grand mère mener la barque et mettre une ambiance pas possible et je disais, admiratif, “quelle jet-setteuse celle la!”
Il n’y aura pas de réunion de famille après. Tant mieux. On pourra éviter les folles.
Il n’y aura pas de “drama”, ni de rôti de porc, ni de pâté de foie.
Il y aura son copain.
Il y aura ses copines.
Avec ma mère au téléphone :
-Antoine ne sait pas s’il viendra.
-comment ça ?
-Ben il a trop de peine donc il ne viendra peut être pas au cimetière…
-Ah bon ? Il en a de la chance qu’on l’autorise à ne pas assister aux obsèques de son arrière-grand-mère. Moi tu me l’as refusé, ça.”
S’en est suivi un silence d’au moins une minute. Je n’ai rien faire pour le rompre. Elle a bafouillé un “ben c’est comme ça”
| Je me demande si j’irai a ses obsèques |
| Je me demande si j’aime encore cette femme |
| Je me demande si elle a toujours été comme ça |
| Je me demande comment je ne suis pas plus névrosé |
| Je me demande pourquoi ça me touche toujours autant et aussi violement |
Ça ne vaut même pas la peine de répliquer point par point, la réplique sera “je ne m’en souviens plus1”.
Ça ne vaut même pas la peine de ruminer, la réplique sera “je ne m’en souviens plus”.
Ça ne vaut même pas la peine d’être méchant, juste pour te défouler, juste pour essayer de faire comprendre au combien C’est fatiguant, usant, pénible et douloureux d’être pris pour un parfait abruti par sa propre mère, la réplique sera “je ne m’en souviens plus”.
Mais si encore elle avait un problème de sénilité, Elsheimer 2, des joyeuseté de la sorte, je la foutrait en hospice et hop, on n’en parlerait plus, mais non.
Non.
J’ai pris mon carnet et me suis assis sur un banc et ai dessiné ce que j’avais devant moi. J’ai décompressé.
Je pense a toi, Raymonde, je penserai à toi. Je continuerai. Tout comme je pense aussi à toi Eleonore. Et à toi aussi Mario, et à toi aussi Dominique…
Une étoile de plus à la constellation comme c’est si joliment dit ici.
C’est tout pour aujourd’hui.
Pardon a ceux dont les proches souffrent de ces maladies. ↩
Neige.
Photo du dessin de la photo du jour
Kaze, ça veut dire malade, comme le vent.
La neige n'est pas venue.
Mydriase.
Visions of Transoxiane
Thailande. Murakami.
Journal d'invisibilité
Ecouter l'autoroute.