Je vois cette jeune femme le matin quand j’arrive, je la vois le midi quand je vais aller déjeuner et je l’ai vue là, à 15:00, sur son banc, à se parler à elle même, où a des gens que nous ne voyons pas, nous. Elle avait une voix claire, jeune, bien plus que son apparence extérieure, elle s’est levée et j’ai cru qu’elle me demandait quelque chose, mais elle s’est mise à parler un langage qu’elle devait être la seule a comprendre. Il y avait les intonations de ces jeunes trisomiques ou des ces gens attardés, quand ça monte dans les aigus sur une demi syllabe. Il faisait tellement doux que je me suis assis, que j’ai pris mon carnet et que je l’ai dessinée.
Le dessin est supérieur à la photo dans ces cas là.
Je suis retourné au bureau, mes accès n’étaient toujours pas là. Je me suis dit que je ne manquais pas à grand monde, que c’était long tout de même sans grand chose à faire et encore plus sans grand chose à voir. Au moment où je me mets a écrire ces lignes il se met a pleuvoir des trombes. Je m’en doutais avec la chaleur douce et presque menaçante, mais mon corps n’a rien voulu me dire ou c’est moi qui n’ai rien voulu entendre. J’espère que la jeune inconnue qui parlait seule un langage inconnu s’est abritée.
Neige.
Photo du dessin de la photo du jour
Kaze, ça veut dire malade, comme le vent.
La neige n'est pas venue.
Mydriase.
Visions of Transoxiane
Thailande. Murakami.
Journal d'invisibilité
Ecouter l'autoroute.