C’est aux abords de la rue de la Régence, tout près du Palais de Justice, que se cache la salle d’exposition d’Art Contemporain Mon Chéri. Âgée d’à peine quelques semaines, un petit sac à l’entrée fait office de pancarte. Les 300 m2 de l’espace d’exposition ont été inaugurés le 25 avril dernier durant la foire Art Brussels, l’un des plus importants rendez-vous dans le monde de l’art contemporain qui accueillait cette année 190 galeristes.

Mon Chéri, c’est l’association de deux galeristes parisiens venus ouvrir une antenne ici : les galeries Chez Valentin et Jeanroch Dard : ”C’est encore à l’état de Project Room pour nous, la galerie Chez Valentin” souffle Frédérique Valentin, l’une des maîtresses des lieux. Un lieu aux murs blancs sur lesquels l’exposition ”Yeah and look where it got us”, contenant les oeuvres d’art de huit d’artistes, est révélée au public jusqu’au 25 mai. On y retrouve entre autres les tableaux du Français Jean-Baptiste Bernadet, installé à Bruxelles. ”À notre ouverture, énormément de galeristes belges se sont déplacés pour nous rencontrer. Ici, il y a un véritable intérêt pour l’art et une forte proximité.” Et cette émulation s’est amplifiée depuis l’arrivée massive des Français, depuis ces quatre dernières années. Le 11 juin, trois galeries Belges s’ajouteront au projet comme Micheline Szwajcer, qui est basée à Anvers.

Mais pourquoi ouvrir un second espace à une heure et demie de Paris ? Ici, c’est une scène dont les artistes et acteurs sont profondément investis, explique la galeriste. En outre, le marché de l’immobilier n’a pas encore explosé” : en moyenne, un loyer parisien s’élève à 720 euros. À Bruxelles, on peut se loger pour 650 euros environ. ”Tout reste à découvrir. Et la ville participe à l’internationalisation du monde de l’art.” Car ici, on parle du nouveau Berlin de l’art contemporain : attractivité de la ville, loyers peu chers… Le centre européen a les atouts d’une capitale et d’une ville paisible, et devient de plus en plus le vivier d’art.