vendredi 28 novembre 2014
Je lui ai dit que son roman était très visuel, qu’il produisait des images en moi.
Il m’a dit qu’il aimerait beaucoup les voir, ces images.
Je lui ai dit que j’allais dessiner et lui montrer s’il etait d’accord.
Il m’a dit qu’il etait d’accord.
J’ai dessiné dans le train ce matin.
C’est sorti tout seul, comme dans le tweet de @raloufpiston sur l’écriture automatique.
Sauf que ce n’est pas moi qui l’ai écrit.
J’ai juste vu.
La facilité avec laquelle on peut disparaître.
Il m’a vu de l’autre coté de l’autoroute.
J’ai dû le questionner deux secondes.
Maintenant je dois être un gars qui fait des mesures? Ou un fou? Ou un clodo débutant?
Je me retourne. C’est lui qui a disparu. Même pas sur qu’il se souvienne de m’avoir vu.
Je tiens fermement mon téléphone. Je resserre la prise.
Je reprends mon souffle et rebrousse chemin.
La tête qui tourne.
”j’ai pensé beaucoup à toi ces derniers temps”
”ah bon?”
”Oui. J’y pense au bord de l’autoroute parfois.”
”c’est comme le feu ? Ça attire ?”
”oui.”
Détail de batiment. Saint denis.
Neige.
Photo du dessin de la photo du jour
Kaze, ça veut dire malade, comme le vent.
La neige n'est pas venue.
Mydriase.
Thailande. Murakami.
Journal d'invisibilité
Ecouter l'autoroute.
Le labyrinthe où la forêt est toujours là.